Comme mentionné dans un précédent billet cela fait maintenant quatre ans que j’interviens à l’IUT Charlemagne (Université de Lorraine). 20 heures de cours consacrés à la culture numérique. Vaste sujet !
L’objectif du module est défini comme suit :
“Offrir une vue d’ensemble des mutations advenues avec le numérique. Donner aux étudiants des méthodes et des outils d’analyse des pratiques et problématiques associées. Être capable de suivre, de comprendre et d’évaluer les tendances, les perspectives et les enjeux sociaux, politiques, philosophiques liés aux technologies numériques de l’information et de la communication. Former des internautes responsables”.
Les chapitres traités sont les suivants : les grands acteurs, les communautés, logiciel libre et payant, réputation et identité numérique, le web social et le principe de communauté, les industries culturelles, médiatiques et créatives, stratégie et communication digitale des marques, modèles économiques du numérique, droits et devoirs des internautes.
Les mots clés associés à ce module de culture numérique : web social, numérique, communication digitale.
Avant de développer ces éléments avec les étudiants il m’a semblé important de définir ce qu’est la culture numérique. Vaste sujet !
J’ai donc commencé à faire des recherches pour voir ce qui se disait sur les internets…
Une première vidéo, qui introduit mon premier cours, m’a interpelé. Michel Guillou (@michelguillou) pose clairement la question à des participants de l’Université d’été Ludovia#11 : qu’est-ce que la culture numérique ?
Je propose le visionnage d’une deuxième vidéo. Jean-François Marchandise (@jfmarchandise), directeur de la recherche et de la prospective à la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), propose, pour sa part, plusieurs définitions de la culture numérique :
la culture numérique comme celle de l’informatique et de la programmation : culture scientifique et technique (apprendre à coder)
la culture numérique, c’est une culture du travail en réseau, de la coopération entre individus ou entreprises (les cantines, les clusters, les pôles de compétitivités,…)
la culture des écrans, des gamers, des multitâches
la culture du numérique, une culture de l’information et du
document à l’ère du numérique
la culture des makers (fablab,…).
A ces définitions j’y ajoute celle d’Hervé Le Crosnier (@hervelc), enseignant-chercheur à l’Université de Caen :
“La culture numérique, c’est former des citoyens de l’ère du
numérique tout comme la culture générale avait pour objectif de
former des citoyens de l’ère de la parole ou de l’écrit”.
C'est la 4ème année que j'interviens à l'IUT Charlemagne pour un cours de culture numérique devant des étudiant-e-s de DUT information-Communication option publicité (2ème année).
20 heures réparties en 10 séances de 2 heures.
La dernière séance est consacrée à des exposés travaillés sur plusieurs semaines et dont la consigne est : un sujet de votre choix lié au numérique à traiter avec un outil du numérique.
Cette année encore le travail fourni est de qualité. Quelques productions ci-dessous.
Aaron Swartz, écrivain, informaticien, meneur politique et hacktiviste raconté au travers d'un compte instagram.
Les mèmes expliqués aux travers d'un compte twitter (@memes_iut).
« Le mème vient de l’anglais « Internet meme ». Il désigne un élément ou phénomène repris et décliné en masse sur Internet. La plupart du temps il se traduit par une image ou une photo. On le retrouve surtout sur les réseaux sociaux tels que Twitter. »
Lors du débat entre M. Le Pen & E. Macron, celui-ci a utilisé l'expression "poudre de Perlimpinpin". Ce mot et devenu un mème. Khaled Freak a décidé de l'associer à d'autres mèmes sonores (D.Brogniart, les hendeks etc) dans une chanson parodique. pic.twitter.com/8QyrM4dJwX